ACCUEIL / LA CHIRURGIE / PIED / HALLUX VALGUS
/ PIED / HALLUX VALGUS
ADRESSE
Pôle Santé République 105, avenue de la République,
63100 - Clermont-Ferrand
TÉLÉPHONE
HORAIRES D'OUVERTURES
Du lundi au vendredi 8h30 à 18h30 et samedi 9h à 13h
Copyright © 2022 - SELARL DU DOCTEUR PIERRE LOUIS FOURNIER | Mentions légales et obligatoires | Site Réalisé par CARRY WEB
Également appelé “oignon” dans le langage courant, l’Hallux valgus correspond à une déformation de l’avant pied. Le gros orteil dévie anormalement vers le second, de ce fait l’articulation entre le métatarsien et la première phalange du gros orteil devient très saillant. De ce fait, cette déformation entraîne des difficultés de chaussage et des douleurs. Les frottements dans vos chaussures peuvent entraîner une inflammation de l’enveloppe de l’articulation déformée : c’est la bursite. Celle-ci se manifeste par une rougeur, une chaleur de la zone ainsi qu’une douleur vive. Dans les cas les plus sévères, une plaie peut se former sur l’articulation déformée et s'infecter jusqu'à atteindre l’articulation notamment chez les personnes diabétiques.
En l’absence de prise en charge, la déformation continue de s'accentuer ainsi que les douleurs. Dans les cas avancés, l’appui du corps ne se fait plus correctement et les autres orteils finissent par se déformer également “orteils en griffes”. La forme du pied occasionne des frottements dans les chaussures, faisant apparaître des durillons et des corps douloureux au niveau de la saillie des articulations touchées. Enfin une arthrose dégénérative et inflammatoire peut se développer.
L’origine de cette pathologie n’est pas totalement définie, elle peut être héréditaire ou encore à cause du port de chaussures à talons et/ou à bouts pointus. Certaines maladies telles que la poliomyélite ou des maladies rhumatologiques (polyarthrite rhumatoïde.) peuvent augmenter le risque de développer un hallux valgus. Enfin, une hyperlaxité ligamentaire peut être un facteur favorisant.
Sachant les conséquences d’une telle déformation, il est nécessaire d’effectuer une prise en soin adaptée de cette pathologie. Il existe des chaussures ou des semelles orthopédiques spécialement conçues pour vous soulager d’un point de vue douleur en modifiant les appuis de votre pied. Cependant ce matériel ne permet pas de corriger votre déformation ni de l’empêcher d'évoluer.
Quand la gêne devient trop importante et la douleur trop vive, votre chirurgien peut vous proposer une intervention chirurgicale. Celle-ci permettra de modifier l’axe de votre gros orteil afin de retrouver une qualité de vie satisfaisante. Il existe plusieurs techniques chirurgicales, cependant votre chirurgien optera pour celle qui sera le plus adaptée à votre déformation.
La durée de l’intervention est variable (environ 45 min) en fonction de la technique employée et si un geste chirurgical est nécessaire sur les autres orteils. Elle est effectuée sous anesthésie loco-régionale.
Il existe plusieurs techniques opératoires pour traiter cette pathologie, en fonction de son stade et des causes associées :
Indiquée dans la plupart des cas, pour des déformations modérées sans arthrose ou rhumatisme associés.
Une incision d’environ cinq centimètres est faite sur la face médiale de votre pied, au niveau de la déformation. Une ostéotomie (coupe de l’os) est effectuée en Z sur votre premier métatarse afin de corriger la déformation tout en préservant l’articulation entre celui-ci et la première phalange. Dans la plupart des cas, une seconde ostéotomie est effectuée sur votre première phalange afin de compléter la correction. Des vis en titane viendront maintenir les différentes corrections. Des gestes complémentaires peuvent être effectués si besoin (ostéotomie sur les autres orteils, modification de la longueur des tendons fléchisseurs, retrait de partie molle en excédent…). Votre chirurgien veillera à ne pas effectuer une correction trop excessive au risque de provoquer l’inverse : un hallux-Varus. La plaie opératoire est refermée avec du fils résorbable et un pansement est mis en place.
Indiquée quand il existe une atteinte articulaire telle que de l'arthrose ou des rhumatismes. Il est alors nécessaire de bloquer définitivement l’articulation du gros orteil permettant d'éviter à terme la destruction de l’articulation.
Comme le geste opératoire précédent, une incision est effectuée sur la face médiale de votre pied. Les surfaces articulaires abîmées sont ensuite retirées pour corriger la déformation et permettre aux os de fusionner ensemble. La fixation est faite avec une plaque adaptée à votre morphologie et des vis. Comme dans la précédente technique, d’autres gestes peuvent être nécessaires sur votre pied (ostéotomie sur les autres orteils, modification de la longueur des tendons fléchisseurs, retrait de partie molle en excédent…).La plaie opératoire est refermée avec du fils résorbable et un pansement est mis en place.
Après l’intervention, vous serez surveillé et vous bénéficierez d’un traitement adapté à vos besoins pour la gestion de la douleur.
À la suite de l’intervention, vous resterez hospitalisé ambulatoire. Une fois le pansement refait à J… vous porterez une chaussure adaptée qui permettra de décharger l’avant de votre pied durant quatre à six semaines. Ensuite, vous pourrez porter des chaussures classiques mais plus grandes que d’habitude pendant quelques temps.
Les pansements seront refaits régulièrement jusqu’à la cicatrisation complète de votre plaie opératoire.
La rééducation pourra commencer au bout de quelques jours Le but de celle-ci étant de drainer l'œdème s’il persiste, d’augmenter l’amplitude articulaire (hors arthrodèse), de renouer avec la fonctionnalité du gros orteil et enfin de réapprendre à marcher.
En fonction de votre activité professionnelle, vous pourrez reprendre le travail 3-6.semaines après l’intervention et la conduite 45jours après avec l’accord de votre chirurgien.
Comme toute intervention chirurgicale, la correction de l’hallux-valgus comporte des risques :
La liste n’est pas exhaustive et les complications restent rares.
Dans les deux cas (arthrodèse et Scarf Akin), le résultat est attendu au bout de trois mois voir six dans certains cas. Le bénéfice attendu est un chaussage confortable et indolore. Cependant, dans le cadre d’une arthrodèse, vous ne pourrez plus porter de talons hauts (>3 cm). Enfin, il n’existe pas de limite dans la pratique des activités sportives.